- La méditation est un des arts majeurs dans la vie, peut-être «l'art suprême», et on ne peut l'apprendre de personne: c'est sa beauté. Il n'a pas de technique, donc pas d’autorité. Lorsque vous apprenez à vous connaître, observez-vous, observez la façon dont vous marchez, dont vous mangez, ce que vous dites, les commérages, la haine, la jalousie —être conscients de tout cela en vous, sans option, fait partie de la méditation. (Jiddu Krishnamurti, Se libérer du connu, chap. 15 du livre, Stock, 1977, ISBN 2-234-00746-1)
- La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d'observation, on commence à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence. (Jiddu Krishnamurti, Se libérer du connu, chap. 15 du livre, Stock, 1977, ISBN 2-234-00746-1)
1) Se détendre
J'ai remarqué que plus je suis physiquement tendue, plus mon mental est agité. Parfois, l'agitation est telle que je ne peux plus m'arrêter pour observer mes pensées. C'est-à-dire que je ne suis plus consciente de ce à quoi je pense, tellement je suis prise, entraînée, bringuebalée par mes pensées. Quand j'en arrive là, je sais qu'il est grand temps de réagir : faire des relaxations.
D'après mon expérience, prendre conscience de sa respiration, est une grande aide. En effet, nous sommes très souvent en apnée donc si on garde "un oeil" sur la respiration, on va pouvoir générer une respiration ventrale qui entraînera une détente du corps. Et je trouve plus facile de lâcher prise, où du moins de m'orienter dans ce sens, quand la respiration et le corps sont détendus.
2) Trêve de bavardage ... mental !
L'agitation la plus évidente à observer, c'est le bavardage mental. On est perpétuellement en train de se parler à soi-même : une vraie pipelette. Cela me fait penser aux gens qui laissent leur télévision allumée en permanence même s'il ne la regardent pas, en bruit de fond, pour avoir une impression de présence. Notre bavardage mental nous permet de nous sentir moins seul.
3) Tribulations de la pensée
Parfois, je prends conscience d'une pensée occupant momentanément mon esprit avec un peu de surprise et je cherche à comprendre comment elle est arrivée là. Je remonte ainsi la chaîne des pensées.
Exemple : Je pense aux colliers de fleurs de Tahiti car avant je pensais à la plongée sous-marine en Polynésie et encore avant à un poisson vivant. Avant de réaliser que la première pensée de cette série était celle d'une odeur de poisson cuit !
Comme la chanson d'enfant :
Comme la chanson d'enfant :
trois p'tits chats
chapeau d'paille
paillasson
somnambule
bulletin
tintamarre
marabout
bout d'cigare
...
Les mots n'ont qu'un minuscule rapport entre eux et on saute de l'un à l'autre comme avec les pensées. Le lien nous faisant rebondir d'une pensée à l'autre est extrêment ténu, comme si nous étions pris malgré nous dans une grande farandole, totalement inutile. Inutile, oui, car franchement, à quoi nous a servi cette promenade mentale, si ce n'est à passer le temps.
4) Une petite aide
Lorsque je mange quotidiennement des avocats et des bananes, un certain calme mental apparaît.
Par contre les oignons font l'effet inverse !
