LITHOTHERAPIE - EVEIL

S'abandonner à la vie

Citation : “La vie, si je peux utiliser ce mot, la façon dont elle fonctionne est un mouvement dont nous n'avons pas la possibilité de découvrir ce qu'il est. Toute tentative de notre part de le capturer dans le cadre de la connaissance déjà acquise est vouée à l'échec” (U.G. Uppaluri Gopala KRISHNAMURTI Coloquintessence .- ed. Les Deux Océans).

Plus classiquement que "s'abandonner à la vie" les expressions "lâcher prise" ou "rester dans le moment présent" sont souvent utilisées. Mais que se cache-t-il derrière ces expressions ? Quelles sont les étapes permettant d'y accéder ?

1) Prendre conscience des synchronicités


a) Synchronicités : miroirs


Exemple : L'arraignée symbolise les angoisses, les peurs. Quand je me retrouve nez à nez avec une grosse arraignée, je prends conscience que quelque chose m'angoisse.

b) Synchronicités : réponses, guidances

Prendre conscience des synchronicités signifie prendre conscience que nous ne contrôlons pas tout et que pour peu que nous ayons confiance et que nous soyons vigilants, la vie répond sans cesse à nos questions, vient confirmer nos intuitions. Si l'on reçoit une réponse de l’intérieur de soi, on peut également en recevoir de l’extérieur et, si on veut bien les voir, cela se manifeste par des signes, des correspondances qui viennent confirmer ou infirmer notre première impression.

Citation : L’univers tout entier conspire à la réalisation de nos projets. (Paulo Cuelho, l'alchimiste)

Exemples :

  1. Cet été, nous sommes allés en vacances à Assise (la ville de Saint-François d'Assise). J'étais obnubilée par le chemin franciscain, chemin qu'empruntait le Saint pour se rendre de Gubbio à Assise. Une partie était accessible en voiture et, sans le chercher car j'avais abandonné l'idée, nous l'avons parcouru ! Une série de "coïncidences" nous y a amené.

  2. Pendant que j'écrivais ces lignes, un nouveau message est arrivé sur ma boîte mail : il me renvoyait à un forum, m'annonçant qu'une nouvelle réponse est apparue sur un sujet que je surveille. Et la fameuse réponse parlait des livres de James Redfield avec un résumé de chacun d'eux et notament le premier sur l'occurence des "coïncidences" dans nos vies ! Amusant, non !
  3. J'avais besoin d'une nouvelle paire de chaussures et j'avais l'intention d'aller dans deux magasins. J'arrive au premier magasin et je trouve une place en face de l'entrée, très facile d'accès, très large. A l'intérieur, je sélectionne plusieurs paires et je commence à les essayer. La troisième paire me va extraordinairement bien, j'ai l'impression d'avoir un chausson au pied, très confortable et je fais quelques pas jusqu'au miroir pour m'assurer qu'elle me va aussi esthétiquement parlant. Je retourne vers mon banc pour essayer les autres chaussures sélectionnées au cas où il y en aurait une mieux, mais au même moment, une adolescente s'installe sur le banc en question, s'asseyant pratiquement sur mon sac et piétinant les chaussures autour. Je déménage vers un autre banc parce que je suis têtue et que je veux essayer les autres chaussures : évidemment aucune ne me convient. Je repose tout et décide d'aller dans le deuxième magasin, toujours au cas où je trouverais des chaussures encore mieux. Sortir du parking du premier magasin fut très long : personne ne me laissait passer. Arrivée à l'autre magasin, pas de place pour me garer, j'ai du faire un grand tour et devinez quoi : aucune paire de chaussures ne m'a convenu dans ce magasin, j'ai du retourner au premier. J'ai trouvé à me garer juste à côté de l'entrée, grande place très large et là, enfin, je n'ai plus eu d'hésitation et j'ai acheté les chaussures confortables. En y repensant, j'aurais pu m'éviter une visite inutile de l'autre magasin si j'avais vu les signes en temps réel et non après coup !


2) S'abandonner à la vie : oui, mais comment ?


a) La spontanéité !

Je pense qu'il y a plusieurs niveaux de spontanéité depuis la fugace intuition jusqu'à l'éveil. Entre les deux, il y a un développement qui me semble progressif, c'est-à-dire qu'on est un peu moins dans le "vouloir tout contrôler" et un peu plus dans le "s'abandonner à la vie".

J'essaye au maximum de favoriser la spontanéité. Si je dois avoir une discussion avec quelqu'un et que ça me stresse, je prépare bien sûr ce que j'ai à dire mais sans imaginer ses réactions, sans me faire de sketches (il me faut beaucoup de vigilance pour ça !). Ainsi, je reste ouverte à la situation, ce qui me permet de trouver en temps réel la meilleure façon de dire les choses ou ... de ne pas les dire. Je laisse s'élever l'inspiration tout en maintenant une vigilance pour m'assurer que cette spontanéité ne soit pas émotionnelle mais bien "inspirée". Il ne s'agit pas de dire tout ce qui me passe par la tête mais après avoir en quelque sorte "fusionné" avec la personne par le biais d'une attention la plus entière possible (l'aimer), dire ce qui se manifeste. En général, c'est vraiment quelque chose d'utile pour la personne.

Exemple : J'ai rencontré une femme récemment qui souffrait d'un chagrin d'amour. La rupture était brutale, se passait très mal. J'avais envie d'aider cette personne et mon premier éflexe a été de la rassurer sur son propre rôle pour qu'elle puisse reprendre confiance en elle. En disant cela, je ne cherchais à dire que ce qui pourrait l'aider et j'étais littéralement en elle. Il m'est venu à l'esprit subitement (intuition) de lui parler d'Amma qui venait dans la région quelques jours plus tard. Et là, ça a été un vrai miracle : elle avait déjà rencontré Amma et la considérait comme très importante dans sa vie, une source d'amour et d'inspiration mais, dans les difficultés du moment, l'avait oublié. Autant dire que sa visite à Amma a été courronnée de succès, lui a redonné confiance, joie, amour, équilibre,...

Par contre, il vaut mieux ne pas attendre de remerciements dans ce genre de cas. A chaque fois que j'ai pu aider quelqu'un en étant dans une certaine spontanéité, la personne ne s'est jamais souvenue que l'aide venait de moi. Peut-être pour me rappeler que ce n'est pas moi, petit égo limité, qui a agit à ce moment-là !

Entraînement : Ce texte m'a touché parce que j'essaye, en cours de discussion, de ne pas m'accrocher aux échanges des minutes précédentes, même si mon mental voudrait revenir dessus pour marquer un point ou convaincre. Ca signifie rester dans le moment présent en étant ouvert à ce qui s'élève et surtout faire le deuil de ce qui s'est dit avant parce que c'est vraiment déjà mort. Je pratique surtout ça dans les dialogues sur msm car c'est un peu moins rapide qu'à l'oral et cela me permet de rester vigilante plus facilement, de me rappeler de ne pas laisser l'égo reprendre complètement les rennes en repartant dans le passé, m'installer dans le présent en me centrant et en m'ouvrant à la personne. Des fois, les gens me disent que je réponds à leurs questions alors qu'ils sont encore en train de les écrire !

b) Ecouter les messages

J'essaye de faire ce qu'on me dit !

Exemples :

  1. Si quelqu'un me dit que je devrais faire tel stage de radiésthésie, je le fais (bon d'accord, ça faisait 7 ans qu'on me le disait régulièrement, je suis un peu longue à la détente parfois !).

  2. C'est mon mari qui m'a conseillé de créer ce blog et je lui en suis très reconnaissante car écrire m'aide beaucoup à mieux comprendre comment je fonctionne !

Mais je crois qu'il ne faut pas se forcer, ça doit paraître évident. J'arrive mieux à faire ce qu'on me dit dans les semaines qui suivent ma rencontre avec un maître. Ca fait un peu peur à mon mari quand il me voit naviguer en fonction des indications que je reçois mais je n'ai pas d'inquiétude dans ces moments-là, ça me semble naturel.

c) Susciter des messages

Exemple : Je dois avoir parfois l'attitude adéquate inconsciemment car j'ai remarqué que mes proches, par moments, me disent des vérités qui me donnent l'impression d'avoir un maître en face de moi. Je pense qu'il s'agit d'ouverture.

d) Faire corps avec la situation

En tant qu'enseignante, j'ai remarqué que si je fais corps avec la classe et ce qui se passe, c'est-à-dire que je suis en amitié avec la classe plutôt que dans le jugement, alors tout se passe très bien.