LITHOTHERAPIE - EVEIL

Accueillir

Penser : Lorsqu’il y a une pensée non vue, je me rends compte (après coup) que le corps est tendu vers… Comme s’il était sur le point de se mettre en mouvement, comme s’il cherchait à faire ou à dire quelque chose.


Accueillir : Quand on juge et qu’on discrimine, on n’a pas vu la première possibilité d’accueillir ce qui s’élève tel que c’est.
Donc ensuite, il n’y a plus qu’à accueillir le jugement, la discrimination.
Et si on ne le voit pas non plus, on accueille la réaction au jugement, à la discrimination.
Et ainsi de suite…

Une pensée s’élève, je la regarde. Si je suis dans une certaine détente, je commence à avoir une attention plus relâchée sur la pensée même si elle est toujours là : à ce moment-là c’est une pensée sans mot. Puis, la pensée disparaît.

1) Aperçu


Je regardais les pensées émotionnelles qui étaient présentes. D'un coup, j'ai eu la sensation d'être hors du mental et... la souffrance a disparu.

Et ça n'a rien à voir avec calmer le mental ;-).

C'est drôle de réaliser que c'est de s'identifier au mental qui fait souffrir, pas le mental lui-même. C'était plutôt une compréhension intellectuelle jusque là.



2) Obstacles



J’ai l’impression que les croyances, les opinions sont comme des boulets d’identification que je traîne. Je vois que certaines croyances reviennent souvent dans mes pensées, me font réagir et me font croire que j’y suis identifiée.

Par exemple, je me suis toujours élevée contre le racisme, la discrimination sous toutes ses formes, les jugements... Ces derniers temps, je voyais que j'étais incapable de laisser les choses telles qu'elles étaient pour ce genre de sujet.

En y regardant de plus près, je me rends compte que j’y réagis parce que je suis ramenée à des vécus d’enfant et ils me font recontacter le sentiment d’être isolée. Et, peut-être que ce n’est pas la croyance que le jugement est une mauvaise chose qui est si importante pour moi mais la peur d’en être victime un jour, la peur de me retrouver isolée.

Donc cette croyance que le jugement est une mauvaise chose cache en réalité une croyance « de base » : la croyance qu’on est isolé. La croyance qu’on est un individu. Et même s'il est vu qu'il n'y a pas d'individu quand la Conscience Pure est contactée, je vois que les croyances qui en dérivent sont encore actives, par habitude peut-être. Et j’ai l’impression que remonter la chaîne de ces croyances dérivées pour éclairer la croyance de base peut diminuer l’identification petit à petit car je trouve plus facile dans ce cas de laisser les choses être telles qu'elles sont.


Les pensées, l'agitation mentale,...

Ce ne sont que des vagues à la surface de l’océan.






3) Tout accueillir ?

Jusqu’à présent, j’ai plutôt cherché le renoncement. Je me vois, à chaque fois que je me suis laissée attirer par un chant de sirène, en chercher les inconvénients pour m’en détacher. Et, je ne parle même pas de l’aspect transformation.

Mais, de plus en plus, au moment où le mental cherche à renoncer ou à transformer, certaines paroles me reviennent à l’esprit et l’idée d’accueillir la situation telle qu’elle est s’impose. Curieusement, je le faisais déjà pour des émotions : les accueillir sans chercher à changer quoi que ce soit, sans chercher à rejouer la scène autrement.

Par contre, l'appliquer à tout, je me rends compte que c'est énorme : c'est comme une reprogrammation complète qui est en train de se mettre en place. Et ça me fait un peu mal au ventre : j’ai l’impression qu'il y a de la peur.

Je pense que cette peur est due au fait de vouloir tout accueillir, de vouloir forcer les choses. Car là, c'est de nouveau le mental qui prend le dessus, ce même mental qui ne peut pas s'éveiller.

Alors qu'en fait, tout se passe dans l'instant. L'évidence s'impose petit à petit dans le vécu. A suivre...