LITHOTHERAPIE - EVEIL

Karma

Je présente ici MA vision du karma et de la loi de cause à effet. Cette vision n'engage que moi et peut être fausse !

Définition :
Karma veut dire action, qu'elle soit commise avec le corps, la parole ou la pensée.

Définition de la loi de cause à effet
: La loi du karma est la loi de cause à effet : quoique nous fassions, nos actions entraîneront une conséquence de même nature. De la même façon que si nous plantons du blé nous récolterons du blé et non du maïs.

Définition des actions dites négatives
: A mon sens, les actes négatifs englobent tous les actes égocentriques, c'est-à-dire tous les actes que l'on pose dans notre propre intérêt parce que nous nous considérons comme étant plus important que les autres.

Définition des actions positives
: Un acte positif est un acte qui fait passer l'intérêt des autres avant le nôtre et qui grignotte donc l'importance que nous nous accordons.

Citations :
Si vous voulez savoir ce que vous étiez dans les vies antérieures, regardez ce que vous êtes actuellement ; si vous voulez savoir ce que vous deviendrez dans les vies futures, regardez ce que vous faites maintenant. (proverbe tibétain)


1) Origine du karma


a) La chute du paradis

L'origine symbolique du karma dans le christianisme remonterait à Adam et Eve. Je dis symbolique parce que la chute dans la dualité ne s'est pas produite une seule fois, il y a très longtemps mais se produit à chaque instant, encore et encore. A chaque instant, nous avons la possibilité de nous éveiller ou de plonger dans la dualité.

b) La loi du karma naît de la dualité


Je pense que l'esprit n'est qu'Un parce qu'autrement comment pourrions-nous percevoir les pensées ou les émotions des autres.

Exemple
: il m'arrive de percevoir un état angoissé subit de mon mari alors qu'il est à son travail et qu'il allait très bien avant de partir. Comment expliquer ça autrement que par le fait que l'esprit n'est qu'Un et que nous sommes donc tous reliés.

Il n'y a pas réellement de séparation entre moi et les autres, donc ce que je fais aux autres, je me le fais à moi-même.

Exemples :
  1. Quand je magnétise quelqu'un, au niveau de la gorge par exemple, je sens que j'agis sur ma propre gorge en même temps.
  2. Tous les personnages de mes rêves sont le jeu de mon esprit. Si le personnage auquel je m'identifie le plus dans le rêve tue un autre personnage, je tue une partie de moi !
Mais nous ne sommes pas conscients de l'Unité, nous sommes dans une confusion qui nous fait percevoir les autres comme étant séparés de nous, donc différents de nous. Nous éprouvons de l'attachement ou de l'aversion : j'aime ou je n'aime pas. C'est la dualité et c'est le début du karma !

Citation : On sait que toute action entraîne une réaction. Autrement dit toute cause a un effet. Lorsque l’on vit en harmonie avec la Loi Naturelle, c’est comme le plateau de la balance qui demeure en équilibre, il n’y a aucun effet puisqu’aucune cause n’est née. Maintenant, dès que l’équilibre est rompu, à savoir dès que l’on ne vit plus en harmonie avec cette loi, dès que l’on transgresse cette loi, alors va naître un effet, le plateau de la balance va être déséquilibré. " Action " se dit en sanscrit ' karma '. Comme les effets de l’action sont compris dans l’action elle-même tout comme l’arbre est contenu dans la graine, l’effet de l’action s’appelle lui aussi ' karma '. Toute action en dehors de la Loi Naturelle va donc entraîner un ‘karma’, à savoir un effet, une réaction. La tendance des choses est de retrouver l’harmonie, la tendance du plateau de la balance est de revenir à l’état d’équilibre. (Gaura Krishna)


c) Nous tirons nos propres ficelles !


Les scientifiques ont largement démontré que la matière est régit par la loi de l'action et de la réaction. Personne ne met en oeuvre cette loi, elle s'applique d'elle même, elle est inhérente à la matière.

Exemple : Action : je pousse une balle initialement au repos, posée sur une surface lisse. Conséquence : la balle se met à rouler.

De même, pour toutes nos actions : il n'y a personne d'extérieur à nous pour souffrir ou profiter de nos actions puisque nous ne sommes pas séparés des autres. Donc ce que nous faisons aux autres, nous nous le faisons à nous mêmes. Il ne peut y avoir un juge extérieur, où serait cet extérieur ? Quelle utilité aurait un juge ? Personne n'a eu besoin de décider que la balle roulerait une fois poussée ! C'est le fonctionnement propre de la matière et la loi du karma est le fonctionnement propre des actions.



2)
Comment fonctionne la loi de causalité ?

Pour moi, les actions que nous posons avec le corps, la parole et la pensée créent des tendances, renforcent des habitudes de comportement.

a) L'effet boomerang

Exemple : offrir des fleurs pour être bien vu est un acte négatif, pas pour le geste mais parce qu'il renforce en nous l'hypocrisie, le calcul intéressé, etc.

Plus nous développerons cette tendance et plus les gens nous fuiront car ils nous devineront faux et ne nous feront plus confiance. Nous n'obtiendrons pas ce que nous voulons et nous en souffrirons.

Exemple : Si nous nous habituons à donner une pièce à chaque fois que nous voyons un mendiant, nous allons développer la tendance de la générosité. Cela deviendra une habitude tellement ancrée que donner deviendra un réflexe, un acte spontané, sans que la volonté s'en mêle. Or, j'ai pu constater que lorsque je suis dans une attitude de don, mes relations avec les gens deviennent infiniment plus faciles et mes conditions de vie plus confortables. L'action de générosité entraîne en réaction des conditions de vie plus agréables.

Pourquoi cet effet ? Je pense que nous sommes alors dans une attitude ouverte, généreuse, nous ne cherchons pas à profiter des autres. Les autres le perçoivent, ils se sentent en confiance et cela favorise l'émergence de leur propre générosité.

Citation : Les commérages ont un effet boomerang : quand vous médisez de quelqu'un vous avez inconsciemment une mauvaise opinion de vous-même, opinion que vous transférez inconsciemment aux autres. Si, au contraire, vous vantez les bons côtés des autres, les gens ont plus de chances de voir vos propres qualités. C'est ce que démontre le résultat d'une recherche récente qui paraît fournir la preuve expéri-mentale de ce phénomène a priori irrationnel et inconscient du comportement humain. Ces chercheurs l'ont appellé spontaneous trait transference (transfert spontané de caractère) ou STT. Dans le Journal of Personality and Social Psychology, il est précisé que, dans le cadre d'un STT, on finit toujours par endosser les caractéristiques qu'on attribue à d'autres… D'où l'image du boomerang." L'essentiel de nos travaux, explique le directeur de recherche, montre que ceux qui se livrent aux commérages se retrouvent associés aux caractéristiques qu'ils décrivent et qu'ils finissent par faire l'objet d'un transfert de ces caractéristiques sur eux-mêmes. " (Jacques Languirand)

b) Interconnexion

Lorsqu'une tendance est développée, nous allons rencontrer de plus en plus de personnes possédant cette même tendance.

Exemples : si l'esprit n'est qu'un, lorsque nous nous mettons en colère, c'est comme si nous lancions une invitation à tous les coléreux. Nous nous connectons à des coléreux, ce qui mènera à des rencontres dans le temps et dans l'espace. Lorsque nous partageons leur état d'esprit, nous nous laissons influencer par leurs caractéristiques comme leurs centres d'intérêt, ce qui conduira à les rencontrer.

c) L'effet miroir

Les personnes miroirs que nous rencontrons se comportent avec nous en suivant leurs tendances qu'elles nous font ainsi subir ou dont elles nous font profiter. Et c'est comme ça que le boomerang nous revient en pleine figure !

Exemple : Lorsque nous rencontrons un coléreux suite au développement de la colère, il va exercer sa colère contre nous et nous récoltons ainsi le fruit de nos actions coléreuses.


3) Hasard ou fatalité ?

a) Le hasard existe-t-il ?

Scientifiquement parlant, NON.

Exemple : Même les numéros du loto ne sont pas le fruit du hasard. Si nous étions capables de mesurer, de calculer toutes les interactions entre les balles elles-mêmes et entre les balles et les parois du contenant, nous pourrions connaître les résultats du loto.

De même, ce que nous prenons pour du hasard dans notre vie de tous les jours n'est que le résultat de notre ignorance des rouages subtils de la loi du karma. Si le hasard existait, alors en semant du blé, on pourrait récolter du maïs.

b) Le karma est-il une fatalité ?

Il est vrai que le simple fait de vivre dans ce corps humain nous conduit à des actions négatives mêmes involontaires.

Exemple : le simple fait de se laver, de manger, de rouler en voiture, de marcher provoque la mort d'innombrables êtres.

Je pense qu'il est impossible de ne pas accumuler de karma tant que nous sommes dans la dualité mais il est possible de colorer positivivement nos actions pour que le karma accumulé nous permettent de rencontrer des circonstances favorables à l'éveil.


4) Pouvons-nous modifier notre karma ?

a) Prendre conscience de nos actions négatives

Citation : Si l’on a commis beaucoup d’actes négatifs et qu’ils n’ont pas été purifiés, on peut renaître dans l’un des 3 royaumes inférieurs. Il est donc très important d’essayer de se souvenir du maximum d’actes négatifs qu’on a commis et prendre conscience de leur degré de gravité et d'intensité, car il est alors possible de les purifier. Purifier signifie : être conscient de ses actes, les regretter et éviter de les commettre à nouveau. Si l'on agit ainsi, le fruit qui devait mûrir sous forme de souffrance peut se dissiper. Et plus on dissipe le mûrissement du karma négatif, plus les voiles se dissipent, jusqu'au moment où l'on réalise l'état de bouddha. (Guendune Rinpoché)

La première étape est donc de prendre conscience des actions négatives commises avec le corps, la parole et l'esprit. Les regretter est également important car sinon pourquoi voudrions-nous éviter de les reproduire. Il n'est pas toujours aisé de reconnaître ses torts mais en général, il y a des indices qui permettent de les détecter.

Exemple : En ce qui me concerne, lorsque je fais du mal à quelqu'un, j'ai beau trouver toutes sortes de justifications ou rejeter la faute sur les autres, je me sens mal à l'aise. J'y repense sans arrêt, un peu comme si l'action m'avait laissée un mauvais goût dans la bouche.

Bien sûr, il est impossible de changer du jour au lendemain, mais une fois la décision prise et si on est honnête envers soi-même, nous commettrons de moins en moins d'actions négatives. Plus nous apprenons à nous connaître et plus efficace nous sommes pour éviter de générer des actions négatives."Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux." Je ne suis pas éveillée mais j'ai remarqué que plus j'apprends à me connaître et moins je suis esclave de mes émotions donc moins je développe de tendances égoïstes, de tendances négatives. Cependant, il y a encore beaucoup de travail, il faut sans arrêt remettre l'ouvrage sur le métier à tisser : rien n'est jamais acquis.

b) Générer des actions positives

Citation : "Pour qu'Hitler puisse se libérer de son karma en une seule vie, s'il revenait aujourd'hui, il faudrait qu'il découvre un vaccin contre le Sida". (Elisabeth Kübler Ross)

Toute action même mauvaise ne se rachète donc pas obligatoirement par une souffrance identique à celle que l'on a pu faire vivre. En effet, je pense qu'en développant une tendance altruiste, nos tendances négatives s'amenuisent.

Exemple : si nous avons de la peinture noire sur notre palette, plus nous rajouterons de peinture blanche plus le mélange s'éclaircira en passant par le gris foncé puis le gris clair puis le blanc grisé,...

Si nos tendances négatives occupent de moins en moins de terrain en nous, alors notre environnement devient plus positif, à notre image.

Citation : On s'aperçoit que toutes nos tendances sont le résultat d'habitudes, habitudes d'esprit, habitudes d'agir et de ressentir, etc., prises au cours de temps extrêmement longs à partir des émotions comme l'aversion, l'attraction, l'ignorance. Les comportements renforcent les tendances, les tendances renforcent les comportements, et ainsi de suite. Une fois qu'on a pris conscience de cela, on peut progressivement changer ses habitudes ; c'est ce qu'on fait au travers de la compréhension, de la vision claire de la situation, et c'est cela l'entraînement de l'esprit. D'une part, on est beaucoup plus conscient de ce qui se passe à l'intérieur de l'esprit, d'autre part les actions que l'on accomplit sont beaucoup plus orientées d'une manière positive. Ces actions orientées d'une manière positive développent des habitudes et des tendances elles-mêmes positives qui combattent l'influence des tendances négatives. On assiste peu à peu à une modification du comportement, et à une clarification de l'esprit et une diminution de l'ignorance. En effet, dès qu'on a vraiment commencé ce cycle, on ne s'arrête plus, on avance vers davantage de compréhension et toujours moins d'ignorance. (Jigmé Rinpoché)

La deuxième étape, après la prise de conscience, le regret et la volonté de ne plus reproduire des actions négatives est de faire des actions positives. On cesse de développer nos tendances négatives et on crée ou on renforce des tendances positives. Plus nous sommes tournés vers les autres, plus nous sommes détendus, altruistes et plus les gens se sentent en confiance avec nous. Cela nous occasionne des circonstances de vie plus faciles. Nous sommes moins recroquevillés sur notre petite personne, nous englobons les autres et nous nous rapprochons naturellement de l'expérience de l'Unité.

Néanmoins, l'acte altruiste part d'une base égocentrique, car on ne sait pas fonctionner autrement. Mais au lieu de faire des actions qui ne profitent qu'à nous, ce qui est une tendance naturelle, nous allons petit à petit inclure les autres. J'ai remarqué que c'est le fait de moins me préoccuper de moi qui me permet de mieux voir comment je fonctionne, en prenant un peu de distance.

Exemple : si j'ai le nez collé au mur, je ne vois qu'une toute petite partie du mur alors que si je recule, je le verrais en entier.

Et je pense que le fait d'y voir plus clair nous permet de grignotter encore plus notre égocentrisme : on est moins dupe des fonctionnements de notre égo et on peut commencer à en être moins esclave...

Les actes altruistes coûtent au début car nous n'avons pas bien compris leur fonctionnement : nous avons peur de perdre quelque chose et il faut du temps pour développer la compréhension et la confiance. Donc au début, on s'entraîne avec des petites choses puis ça devient plus naturel et même s'il reste encore de l'égocentrisme au sein de nos actions, cette part d'égocentrisme diminue tout doucement.


5) Est-il nécessaire de racheter nos fautes ?

Tant qu'on est dans la dualité, on n'échappe pas au karma et à la loi de cause à effet. Nous avons donc tout intérêt à développer la vigilance quant à nos actions.

Citation : "Même si ma vue est plus haute que le ciel,
L’attention que je porte aux actions est plus fine
Que ne saurait l’être la meilleure farine !" (Padmasambhava)

Pour ce qui est de racheter nos fautes, je crois que ce chemin n'a pas de fin car tant que nous sommes incarnés, nous produisons du karma, c'est inévitable. Mais peut-on se libérer du karma sans racheter nos fautes ? Ma compréhension du moment est que l'éveil nous libère du karma. Y-a plus qu'à s'éveiller !!

En attendant, diminuer les tendances négatives et augmenter les tendances positives nous permet d'améliorer notre compréhension, d'éclaicir notre vision.